J’interviendrai sur le « Pair Aidant ».

Ce qui a résumé la relation médecin/patient pendant des décennies: le patient, réduit à un rôle d’écoute et d’obéissance face à un « sachant », le médecin, qui impose ses choix. L’apparition du Sida, dans les années 80, et la mobilisation des associations de patients, dans les années 90, a pourtant montré toute l’importance des ces patients, qui connaissaient mieux que quiconque cette maladie émergente et inconnue et se battaient avec acharnement pour leur survie. La loi Kouchner de 2002 sur les droits des patients a voulu acter cette place centrale du patient qui a donc théoriquement, depuis 20 ans, davantage voix au chapitre: on ne décide pas sans lui. Le terme de démocratie sanitaire est d’ailleurs apparu à l’époque: le soin se décide à plusieurs, chacun ayant une voix. Dans les faits, qu’en est-il ?